Jean-Marc Delaunay, agriculteur depuis plus de trente ans dans les Deux-Sèvres, s’apprêtait à vendre une parcelle de terrain pour financer la rénovation de sa ferme. Rien ne laissait présager que le sol qu’il foulait quotidiennement recouvrait un trésor énergétique d’une ampleur nationale.
Une révélation géologique inattendue
C’est à l’occasion d’une évaluation foncière classique, entreprise dans le cadre de la vente envisagée, que le terrain de ce propriétaire discret a retenu l’attention d’un cabinet géotechnique mandaté par un acheteur potentiel. En creusant plus profondément que prévu, les ingénieurs ont identifié des indices géologiques intrigants, typiques des zones riches en hydrocarbures.
Les résultats d’analyse, transmis à la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), ont confirmé la présence d’un gisement de gaz naturel à environ 1700 mètres sous la surface. Estimée à près de 9 milliards d’euros en valeur marchande brute, cette réserve souterraine dépasse tout ce que M. Delaunay ou ses voisins auraient pu imaginer.
« Même mon notaire n’était pas au courant », confie Jean-Marc Delaunay. « Il m’a regardé comme si j’avais inventé cette histoire. Je pensais vendre une prairie… c’est un gisement que j’avais sous les bottes. »

Le mirage de la manne gazière
Mais cette découverte, aussi impressionnante soit-elle, ne signifie pas que le propriétaire deviendra instantanément milliardaire. Selon le Code minier français (Ministère de la Transition écologique), les ressources du sous-sol – hydrocarbures, minerais – appartiennent à l’État. Le propriétaire du terrain conserve la maîtrise de la surface, mais toute exploitation du sous-sol est soumise à autorisation publique.
Dans le meilleur des cas, Jean-Marc pourrait percevoir une indemnité pour servitude de passage ou d’exploitation, voire une compensation en cas d’expropriation partielle ou d’atteinte à l’usage courant de ses terres. Mais aucun remboursement automatique basé sur la valeur du gaz ne lui est légalement dû.
Procédure complexe avant toute extraction
Avant toute mise en production, plusieurs étapes sont nécessaires :
- Dépôt d’un permis exclusif de recherches (PER)
- Études d’impact environnemental
- Consultations publiques locales
- Obtention d’une concession minière
Une procédure longue, qui peut durer plusieurs années. De plus, elle dépend fortement de la volonté politique nationale et des perspectives énergétiques à moyen terme.
Les réflexes administratifs en question
Ce cas met à nu un élément méconnu du droit foncier français : la méconnaissance fréquente, même par les professionnels, des potentiels géologiques des terrains privés. Le notaire chargé de la transaction, contacté par nos soins, a reconnu qu’aucun élément dans les documents notariés ne suggérait une telle richesse : « Ce type d’information ne figure pas dans les plans cadastraux ou les actes antérieurs. Nous ne faisons pas de sondages géologiques à la vente d’un champ.»

Antécédents peu médiatisés mais pas isolés
Si le cas de Jean-Marc Delaunay paraît insolite, il n’est pas unique. En 2023, un autre agriculteur dans l’Aveyron aurait refusé de vendre malgré un gisement estimé à 52 milliards d’euros, considérant que « ses terres valaient plus que le gaz » (source : info non vérifiable, citée par un média indépendant). Ces histoires servent souvent à illustrer les paradoxes de l’exploitation énergétique dans des zones agricoles.
Acteur | Rôle dans la procédure | Durée estimée (si activation) |
---|---|---|
Direction de l’Énergie | Instruction de la demande de permis et de concession | 12 à 24 mois |
Préfecture | Consultations publiques et arrêtés d’autorisation | 6 à 18 mois |
Entreprise pétrolière | Demandes, études, chantier | 3 à 7 ans avant extraction |
Une découverte qui dépasse l’individu
La révélation du gisement de Jean-Marc Delaunay survient dans un contexte où la France tente de réduire sa dépendance énergétique, encore marquée par les importations. Selon Connaissance des Énergies, moins de 1 % du gaz consommé en France est produit sur le territoire national.
Ce type de gisement pourrait donc contribuer à une diversification des ressources, même si sa rentabilité d’exploitation dépend des coûts, de la technologie et des décisions politiques à venir.
Quelles sont les implications économiques pour le propriétaire du terrain ?
Le propriétaire ne détient pas le gaz sous son sol. Il peut recevoir une indemnité si les conditions d’exploitation nuisent à l’usage de ses terres, mais il ne bénéficie pas directement des profits issus de la vente du gaz. Le montant de la compensation dépend du préjudice subi et des mécanismes de négociation ou de l’évaluation judiciaire.
Comment le propriétaire a-t-il découvert le gisement de gaz naturel ?
La découverte a eu lieu lors d’analyses géotechniques menées pour une vente foncière. C’est un relevé approfondi effectué par un cabinet mandaté qui a identifié des signes inhabituels, confirmés par des tests complémentaires. Ni le notaire ni les autorités locales ne disposaient d’informations antérieures sur ce potentiel.
Quels sont les prochains pas à suivre pour l’exploitation du gisement ?
Une compagnie intéressée par l’exploitation devra entamer une demande de permis de recherche, déposer des études auprès des autorités, organiser des consultations locales, puis déposer une demande de concession minière. Le processus pourrait prendre plusieurs années, sans garantie de production effective.
Quels sont les impacts environnementaux potentiels de l’exploitation de ce gisement ?
L’exploitation d’un gisement de gaz naturel peut entraîner des nuisances importantes : bruit, trafic, pollution des eaux souterraines, fragmentation des milieux naturels. Des études environnementales détaillées doivent être menées pour limiter ces effets avant toute autorisation.
Comment cette découverte pourrait-elle influencer la politique énergétique française ?
Ce type de découverte peut encourager les autorités à réévaluer leur position sur l’exploitation domestique des ressources fossiles, notamment dans un contexte géopolitique incertain. Néanmoins, les engagements climatiques de la France limitent drastiquement l’expansion de ces projets, conformément à la loi Hulot de 2017.
Article basé sur les informations publiées notamment par le site https://www.dbl-constructions.fr/