Parmi les casse-têtes les plus étudiés en théorie de l’information, un problème logique attire actuellement l’attention des mathématiciens pour une raison inattendue : les femmes semblent y exceller bien davantage que les hommes. L’exercice en question, présenté plus bas dans cet article, impose une contrainte forte de raisonnement collectif et individuel. Ce décalage constaté entre les genres ne laisse pas la communauté indifférente.
Une énigme classique, un comportement inattendu
Il ne s’agit pas ici d’une devinette anodine ou d’un jeu de logique isolé. Cette énigme est étudiée dans les départements de mathématiques, utilisée dans certains entretiens de recherche en théorie algorithmique et a même été adaptée à des contextes de sécurité informatique. L’objectif est de maximiser les chances de survie d’un groupe entier en s’appuyant sur une stratégie rigoureuse, définie collectivement en amont. Comme nous le verrons plus bas, le problème repose sur la gestion d’une information partiellement visible, sans communication directe durant l’épreuve.
Ce qui intrigue, ce n’est pas tant la solution — connue de certains chercheurs depuis des décennies — mais bien l’aisance avec laquelle certaines personnes s’en rapprochent intuitivement. Plusieurs études récentes, menées dans des milieux académiques mais aussi dans des tests populationnels anonymisés, montrent que, dans les conditions expérimentales proposées, les femmes réussissent statistiquement mieux à identifier la solution logique optimale ou à s’en approcher plus rapidement.

Des biais d’intuition ?
Pour mieux comprendre cette disparité, j’ai rencontré Élise M., une doctorante en mathématiques appliquées, spécialisée en combinatoire, qui organise régulièrement des ateliers sur les problèmes logiques complexes. Lors d’une session expérimentale récente, elle a noté un phénomène récurrent parmi les groupes mixtes.
“Ce qui m’a frappée, ce n’est pas tant la réussite brute, mais leur façon d’aborder le problème. Les femmes posaient dès le départ des questions sur la logique distributive du groupe, sur l’hypothèse implicite de coordination. Là où la plupart des hommes se lançaient sur le raisonnement individuel, les femmes pensaient collectif.”
Ces observations rejoignent un corpus de recherches en cognition sociale montrant que la coopération et la stratégie collaborative sont souvent mieux perçues et mieux utilisées par les femmes, en moyenne. Ce qui, dans le cas de cette énigme, peut offrir un avantage décisif, tant la solution dépend d’une stratégie d’ensemble très précise.
Un enseignement pour les sciences cognitives
Pour les chercheurs, cette variabilité dans la réussite est un levier précieux d’étude sur les logiques d’apprentissage et les biais méthodologiques dans les raisonnements collaboratifs. La difficulté ne réside pas dans la compréhension technique du problème, mais dans l’adhésion à une logique modulaire inhabituelle au quotidien.
Le tableau suivant, extrait d’un protocole expérimental mené auprès de 400 participants (divers profils académiques, répartis équitablement par genre), montre les taux de réussite à l’élaboration spontanée ou assistée de la stratégie optimale :
Catégorie | Élaboration partielle | Stratégie optimale complète | Réponse au hasard |
---|---|---|---|
Femmes | 38% | 21% | 41% |
Hommes | 29% | 13% | 58% |
Les écarts sont nets. Surtout, ils poussent les enseignants et les chercheurs à revoir leurs approches pédagogiques, notamment en logique collective, une discipline encore marginale dans les cursus traditionnels.
Les limites de l’expérience
Certains soulignent toutefois que cette différence peut être surévaluée, liée à des biais d’attitudes face aux énigmes abstraites ou à des contextes sociaux implicites. D’autres rappellent que l’échantillon reste limité, et que les conditions artificielles des tests n’entrent pas directement en résonance avec des situations réelles.
Mais le problème reste fascinant, car il révèle à quel point nos intuitions logiques sont parfois façonnées par nos habitudes, nos expériences sociales ou même notre façon d’écouter les autres.

Pour aller plus loin : l’énigme au cœur du débat
Voici, tel que posé dans les études précédentes, le problème ayant suscité tant de discussions. N’hésitez pas à le tenter. Et souvenez-vous : chaque mot compte.