Chez Tesla, la promesse d’une carrière high-tech attire des milliers de candidats chaque année. Mais rares sont ceux qui savent à quoi s’attendre. Un exercice simple en apparence – que vous retrouverez plus bas dans cet article – fait partie des premières étapes du processus. Il est devenu l’un des filtres incontournables pour intégrer l’une des entreprises les plus observées de la Bourse américaine.
Une évaluation révélatrice dès le départ
Ni CV clinquant, ni lettres de motivation poétiques. Chez Tesla, la première barrière à l’entrée repose sur la logique et la capacité d’abstraction. Le test, présenté aux candidats dès les phases initiales, est un exercice de mécanique fondamentale. Il ne s’agit pas tant de connaître la bonne réponse immédiatement que de démontrer une capacité à raisonner efficacement.
Le test ne demande pas d’expertise en ingénierie spatiale. Il repose sur un principe du mouvement uniformément accéléré, élément de base enseigné dans les premières années d’étude scientifique. Et pourtant, ce simple calcul permet de trier avec efficacité ceux qui maîtrisent les fondamentaux. L’exercice complet est disponible plus bas dans cet article.

Un processus de sélection à l’image de son créateur
Elon Musk a souvent répété que les diplômes ne l’impressionnaient pas. Ce qui compte, selon lui, c’est la résolution de problèmes. Son approche a chamboulé le recrutement classique, avec une préférence marquée pour les tests bruts, sans fioritures. L’objectif ? Déceler rapidement les personnes capables de penser par elles-mêmes, même face à des situations présentées de manière très directe.
Le test figure parmi une série d’outils utilisés dans le processus de recrutement technique. Contrairement à d’autres géants de la tech qui privilégient les tests de code ou les entretiens comportementaux, la firme californienne privilégie des scénarios tangibles. Des cas liés à son quotidien : vitesse, distance, énergie, physique appliquée. Ce type d’évaluation trahit une certaine philosophie, basée sur la rigueur du raisonnement plutôt que sur la mémorisation théorique ou le jargon professionnel.
Concrètement, qui le passe ?
« Je ne m’y attendais pas du tout, confie Lucas, ingénieur fraîchement recruté au sein de la division véhicules autonomes. On m’a présenté le test dans un PDF, avant même le premier échange avec un recruteur humain. Pas de pression, juste une question de physique et 20 minutes d’autonomie. »
« J’ai pris une feuille, fait les calculs comme au lycée. C’est après avoir renvoyé ma réponse qu’on m’a contacté pour une vraie discussion. En fait, ils ne cherchent pas forcément la perfection, mais veulent comprendre comment tu penses. »
Entre simplification apparente et validation stratégique
Ce genre d’exercice n’est pas anecdotique. Il permet de mesurer l’aptitude à manipuler des données concrètes et bien sûr… d’éviter les réponses copiées-collées ou assistées par intelligence artificielle. La formulation directe du test, sans piège, permet difficilement de tricher sans comprendre. Et c’est précisément ce que Tesla attend de ses futurs collaborateurs : comprendre avant d’appliquer.

Les profils visés
Le test est le même pour une multitude de postes techniques, qu’il s’agisse de :
- Techniciens de production
- Ingénieurs mécaniques
- Analystes en autonomie véhicule
- Spécialistes en optimisation logistique
Il n’est pas question ici de corriger un algorithme ou de réciter un process Lean. Juste de manipuler des notions fondamentales avec rigueur. Comme nous le verrons plus bas, le but est simple : calculer une distance à partir d’un scénario crédible, dans un laps de temps donné.
Et cela pose des questions. Est-ce qu’une entreprise cotée en bourse doit encore faire passer des tests aussi basiques ? Ou, justement, est-ce là le moyen le plus fiable d’éviter l’effet CV et la diplomite dans un secteur en pleine transformation ?