Robert Kiyosaki, analyste financier prédit un bitcoin à 1M de dollar d’ici moins de 10 ans, voici son analyse

Mathias Debroize
Mathias Debroize
Master 2 en finance, régulateur des marchés financiers
La cryptomonnaie continue d'alimenter les discussions alors que de nouvelles prophéties financières refont surface.

Faut-il croire à un Bitcoin à un million de dollars avant 2030 ? C’est la perspective avancée par Robert Kiyosaki, entrepreneur et auteur du célèbre ouvrage « Rich Dad Poor Dad », dans une série de déclarations qui font grand bruit au sein des milieux économiques et technologiques.

Un signal d’alarme économique pour justifier le retournement

Robert Kiyosaki n’est pas homme à mâcher ses mots. Depuis plusieurs mois, il alimente une rhétorique apocalyptique sur l’économie mondiale, pointant la dette publique américaine, les taux d’intérêt et l’inflation galopante comme les signes évidents d’un effondrement à venir.

Son analyse repose sur une trinité devenue récurrente dans ses interventions : la crise économique imminente, le déclin des monnaies fiduciaires et le repli stratégique vers des actifs comme l’or, l’argent et le bitcoin.

« Je crois fermement qu’en 2035, un Bitcoin vaudra plus de 1 million de dollars, l’or 30 000 dollars et l’argent 3 000 dollars. Ceux qui comprendront la dynamique actuelle sortiront plus riches qu’ils ne l’ont jamais été », m’a-t-il indiqué lors d’un webinaire organisé ce mois-ci auprès d’investisseurs privés.

Si la date de 2035 est évoquée ici, il a par ailleurs multiplié les signaux pour un franchissement du seuil symbolique du million dès 2030, soit d’ici moins de cinq ans. En arguant d’accélérateurs macroéconomiques imprévus, il voit dans le contexte post-pandémie une opportunité de ruptures majeures.

Accumuler plutôt que spéculer : une philosophie d’investissement assumée

Contrairement à une grande partie des analystes classiques, Robert Kiyosaki ne cherche pas à imbriquer ses prévisions dans des schémas techniques pointus. Sa vision est presque anthropologique : qui possède, gagne.

Dans un tweet viral publié au début du mois de mai, il résume sa stratégie : “Les pauvres se concentrent sur le prix. Les riches sur la quantité”. Lui-même affirme acheter régulièrement des fractions de bitcoin, peu importe le cours.

Une stratégie en rupture avec la spéculation traditionnelle

  • Accumuler progressivement des petites quantités de bitcoin (ex : 0,01 BTC).
  • Ignorer les fluctuations court terme pour se concentrer sur la rareté future.
  • Anticiper un rôle croissant du bitcoin comme actif de réserve mondial.

Il présente le bitcoin comme une assurance face au chaos systémique, à mettre au même niveau que des titres d’or physique. Le BTC, avec son plafond de 21 millions d’unités et sa décentralisation, représenterait selon lui la version numérique de l’or, mais en plus permissif et accessible.

Des actifs qui convergent vers une même logique de rareté

Le parallèle entre le bitcoin, l’or et l’argent n’est pas nouveau, mais Kiyosaki va plus loin en leur attribuant des valorisations précises pour les années à venir. À ses yeux, les marchés sont sur le point de réévaluer ces instruments-refuges à la lumière de la perte de confiance dans l’économie traditionnelle.

Actif Évaluation fin 2025 Projection 2030/2035
Bitcoin 180 000 – 350 000 $ 1 000 000 $
Or 25 000 $ 30 000 $
Argent 70 $ 3 000 $

Ces données sont soutenues par plusieurs rapports spécialisés consultés sur TradingView ou encore The Economic Times. Le bitcoin, coté autour de 105 000 dollars ce mois-ci, semble avoir encore une longue route à parcourir, mais dans un système d’offre limitée, la rareté pourrait être son principal carburant.

Des catalyseurs techniques renforçant l’analyse

Les facteurs techniques ne sont pas oubliés. L’impact du halving de 2024, qui a réduit de moitié la récompense des mineurs, vient contraindre une offre déjà étroite. Cela, combiné à une montée en puissance des ETF adossés au bitcoin et à l’intérêt renouvelé des institutions, participe à une tension haussière sur le long terme.

Les États-Unis, via la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), ont d’ailleurs récemment renforcé leur cadre de régulation des actifs numériques sans pour autant freiner leur adoption, selon le site officiel cftc.gov.

Kiyosaki, bien que marginal dans la finance classique, s’inscrit dans une logique défensive qui séduit désormais bien au-delà des cercles crypto.

Quels sont les principaux arguments de Kiyosaki pour justifier sa prédiction de 1 million de dollars pour le bitcoin ?

Il évoque : une crise financière mondiale imminente, la dévaluation continue des monnaies papier, la rareté du bitcoin fixée à 21 millions d’unités, et l’adoption croissante comme réserve de valeur même chez les institutions traditionnelles.

Comment Kiyosaki compare-t-il l’investissement dans le bitcoin à celui dans les métaux précieux ?

Il considère le bitcoin comme l’égal numérique de l’or. Tandis que l’or a historiquement protégé contre les crises, le bitcoin offrirait les mêmes garanties en combinant transportabilité, résistance à la censure, et rareté absolue programmée.

Quels sont les risques associés à la prédiction de Kiyosaki pour le bitcoin ?

Les critiques pointent son approche simpliste, basée sur des scénarios catastrophes difficilement quantifiables. Le risque d’une régulation excessive, d’échecs technologiques ou de désintérêt des marchés pourrait compliquer la route vers le million de dollars.

Comment les experts en cryptographie perçoivent-ils les prédictions de Kiyosaki ?

Les avis divergent. Certains spécialistes saluent la mise en lumière des fondamentaux du Bitcoin, d’autres dénoncent une communication exagérément sensationnaliste, déconnectée des réalités économiques à moyen terme.

Quels autres investisseurs ou analystes partagent des vues similaires à celles de Kiyosaki sur le bitcoin ?

Des figures comme Cathie Wood (ARK Invest) projettent également un bitcoin au-delà du million d’ici 2030. Eric Trump, fils de l’ex-président américain, a exprimé des positions proches. Plusieurs analystes de Fidelity et JP Morgan ont aussi reconnu l’intérêt croissant des capitaux institutionnels.

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