À quelques kilomètres de Cahors, niché sous les terres calcaires du Quercy, un gisement pétrolier d’envergure a récemment été identifié. La découverte, certes soudaine pour le grand public, aurait été confirmée dès août par les spécialistes de la société Serca Energy. Montant estimé : 9,4 milliards d’euros. Une somme vertigineuse. Et pourtant, sur le plateau, la tension monte : « On vit dessus, et on n’aura rien. L’État nous a dit que nous n’étions pas propriétaires », lâche Thomas Girard, agriculteur à Pern, visiblement amer.
Un gisement aussi rentable qu’inaccessible pour les riverains
Enfoui à près de 1 800 mètres de profondeur, le gisement s’étend sur une surface de 12 km² entre les communes de Cézac, Lhospitalet et Saint-Paul-de-Loubressac. Selon les premières études d’extraction menées par le consortium dirigé par Serca Energy, la teneur en hydrocarbures est considérée comme « économiquement exploitable » pour au moins quinze années d’exploitation continue.
Côté marché, ce sont environ 75 millions de barils qui pourraient être extraits. Aux cotations actuelles, cela représente 9,4 milliards d’euros. Pourtant, ni les mairies, ni les habitants ne toucheront directement ce pactole.
Qui touche quoi ? Principes juridiques et détournements économiques
Le Code minier français est sans équivoque : les sous-sols appartiennent à l’État. Ni les propriétaires fonciers, ni les collectivités locales ne peuvent revendiquer un droit sur les ressources enfouies. Résultat : l’autorisation exclusive d’exploration, puis d’exploitation prochainement, a été accordée à un groupement d’intérêt économique où la majorité du capital est détenue par des fonds étrangers, notamment canadiens et norvégiens.
Certaines communes concernées espéraient au moins négocier des retombées fiscales ou des investissements publics. Mais la répartition des dividendes ne prévoit qu’une redevance minière forfaitaire, perçue par l’État, et redistribuée très partiellement aux départements concernés. Elle est fixée à moins d’un euro par baril extrait.
Acteur | Part estimée sur les revenus |
---|---|
Serca Energy et partenaires | 85% |
État français (redevances & taxes) | 12% |
Collectivités locales | Moins de 1% |
Propriétaires fonciers | 0% |
Colère sourde et fracture démocratique
Dans les villages concernés, la découverte n’a pas été accueillie avec des applaudissements. Bien au contraire. À Cézac, Lhospitalet ou encore Flaugnac, les habitants ont vite compris qu’ils n’en verraient pas la couleur. Et que leur quotidien, lui, pourrait bien être chamboulé.
Quand les ingénieurs sont venus sonder, on nous a parlé d’études hydrogéologiques. On n’a jamais signé pour du pétrole. Et aujourd’hui ils nous disent qu’on n’est pas propriétaires des sous-sols. C’est pas normal. On vit dessus, on cultive ici depuis des générations. Et maintenant ? On n’aura rien.
— Thomas Girard, exploitant agricole à Pern
Le sujet divise à l’échelle départementale. Certains élus y voient une opportunité de redynamiser l’économie. D’autres dénoncent une acrobatie juridique orchestrée en décalage complet avec l’esprit local. La préfète du Lot, contactée à plusieurs reprises, assure que « toutes les procédures ont été respectées selon les normes françaises et européennes ».
Des retombées… hypothétiques voire fuyantes
Les promoteurs du projet promettent l’embauche de 120 salariés sur place pendant la phase d’exploitation. Mais aucun accord ne les contraint à privilégier la main-d’œuvre locale. Quant aux investissements dans les infrastructures, ils restent conditionnés aux performances commerciales du pétrole extrait et à la stabilité des marchés d’exportation. Rien n’est garanti.
- Emplois potentiels : 120 (non garantis localement)
- Durée estimée d’exploitation : 15 à 20 ans
- Prévisions fiscales pour le département : entre 900 000 et 1,2 million € par an
À titre de comparaison, l’entretien annuel des routes départementales coûte 18 millions d’euros.
Vers un conflit juridique et médiatique
Face à la frustration croissante, plusieurs collectifs citoyens se sont constitués. Une pétition, portée par l’association Quercy Durable, a déjà recueilli plus de 11 000 signatures. Des recours juridiques sont à l’étude, notamment sur la validité des permis de recherche initiaux obtenus en 2023. Certains députés tentent quant à eux de relancer le débat sur la réforme du Code minier afin d’introduire un droit à bénéfice local des ressources naturelles.
En attendant, les géologues forent, les conventions tombent, et le pétrole repose toujours sous les pieds des Lotois… sans rien leur rapporter.
C’est fou de voir à quel point les habitants sont laissés de côté. Une belle opportunité pour l’économie locale, mais au final, ce sont les grands groupes qui s’enrichissent pendant que les riverains doivent se contenter de miettes. Il faut vraiment revoir cette législation, c’est inacceptable.
C’est vraiment frustrant de voir les habitants ignorés alors qu’ils vivent sur cette terre. Cela soulève des questions sur la justice et l’égalité des bénéfices liés aux ressources. Pourquoi ne pas impliquer davantage les collectivités locales dans ces décisions ?
C’est incroyable de voir comment les habitants n’ont rien à gagner de cette découverte. On parle de millions, mais les gens qui vivent sur ces terres sont laissés de côté. Que peut-on faire pour changer cela et s’assurer que les bénéfices restent locaux ?
Cet article met en lumière des problématiques cruciales liées à la découverte du gisement. L’auteur souligne avec justesse la frustration des habitants face à une situation qu’ils ne contrôlent pas. Je partage totalement cette analyse, car il est essentiel que les populations locales soient davantage prises en compte dans de telles décisions.
C’est vraiment incroyable de voir à quel point les habitants sont laissés de côté dans cette affaire. Comment peut-on ignorer ceux qui vivent sur ces terres ? On dirait que l’argent passe avant les gens. Il faut que les choses changent pour que les villageois aient leur mot à dire.
C’est hallucinant, on découvre un gisement énorme et on nous dit qu’on n’aura rien. Les habitants devraient avoir le droit à quelque chose ! C’est l’État qui profite encore sur notre dos, et nous on reste là, à rien comprendre. C’est vraiment nuisible cette histoire.
C’est incroyable de voir comment les ressources du sous-sol ne profitent même pas aux habitants. Les agriculteurs et les villages méritent mieux. On devrait modifier la loi pour que la population locale puisse bénéficier des richesses de son propre sol. C’est du bon sens !
C’est scandaleux ! Comment peut-on laisser des étrangers s’enrichir sur notre terre sans que nous, qui travaillons ici depuis toujours, ne voyons un centime ? L’État nous abandonne face à cette exploitation inique. C’est la déroute totale pour nos villages !
Il est inacceptable que les habitants du Lot soient laissés à l’écart des bénéfices de cette découverte. Le Code minier doit être réformé pour garantir des retombées locales. Les responsables politiques devraient écouter les voix de ceux qui vivent sur le territoire plutôt que de céder aux intérêts étrangers.
C’est vraiment injuste que les habitants ne profitent pas de cette découverte. Ils vivent sur ces terres depuis des générations, et l’État ne leur laisse rien. Il serait temps d’envisager des réformes pour que les retombées bénéficient aux communautés locales.
C’est incroyable de voir comment les habitants sont laissés de côté dans cette affaire. Ils vivent sur cette terre et pourtant, tout leur échappe. Les promesses d’emplois sont maigres et incertaines. On sent vraiment une déconnexion entre l’État et la réalité des gens. Il est grand temps de repenser cette loi minière !
C’est vraiment frustrant de voir que les habitants ne bénéficieront pas de cette découverte précieuse. Ils devraient au moins avoir un mot à dire sur ce qui se passe sous leurs pieds. C’est un enjeu qui mérite plus de transparence et de justice.
C’est vraiment frustrant de se sentir dépossédé de ce que nous avons sous nos pieds. Les promesses d’emplois et de retombées fiscales semblent bien maigres face à l’impact sur notre quotidien. Comment peut-on accepter cela sans contrepartie pour nos villages ?
Cet article met en lumière des enjeux cruciaux. L’auteur résume bien la réalité des habitants face à cette découverte pétrolière. J’adhère totalement à son point de vue sur l’injustice perçue et la nécessité d’une réforme du Code minier pour mieux protéger les intérêts locaux.
C’est fou de voir que les habitants n’ont rien à gagner alors que le pétrole est sous leurs pieds. Ils travaillent la terre depuis des générations et maintenant, ils se font avoir. C’est pas juste. On doit revoir ce Code minier, c’est vraiment désolant.
C’est dingue! Les paysans bossent dur sur ces terres et au final, c’est l’état qui prend tout. On dirait qu’on nous traite comme si on était invisibles. Les riches deviennent plus riches, et nous on attend des miettes. Faut faire quelque chose, c’est pas juste!
C’est vraiment désolant de voir que les habitants n’ont rien à y gagner. Ils méritent au moins un peu de compensation pour ce qui se passe sous leurs pieds. L’État devrait revoir ces lois. C’est injuste et cela crée une vraie fracture entre les citoyens et les autorités.
C’est incroyable ! Les habitants du Quercy se battent pour leur droit à la terre et ils découvrent qu’ils n’ont aucun mot à dire sur des ressources qui leur appartiennent pourtant de facto. C’est un véritable scandale ! Ces promesses d’emplois sonnent creux quand les gros actionnaires raflent la mise. Réveillez-vous, mes amis !
Cette situation est profondément injuste. Les travailleurs locaux et les habitants devraient avoir leur mot à dire et bénéficier des richesses qui se trouvent sur leurs terres. C’est le moment de réformer le Code minier et de donner un droit aux citoyens sur les ressources naturelles de leur région.