Le marché de l’or est soumis, en 2012, à un étrange paradoxe : alors que le cours du métal précieux n’a pas baissé (bien au contraire, il pourrait franchir un seuil historique à 2000 euros l’once l’année prochaine), les ventes ralentissent.
Le cours élevé de l’or n’empêche pas la diminution des ventes de métal précieux
2010 et 2011 se sont avérées être des années exceptionnelles pour la profession : les particuliers ont voulu profiter du cours de l’or qui devenait de plus en plus favorable au fil des mois pour écouler des bijoux cassés, ou des bijoux qu’ils ne portent plus.
Une occasion trop belle de “mettre un peu de beurre dans les épinards”, à l’heure où les augmentations de salaire sont difficiles à obtenir et où les prix ont tendance à augmenter. Cette tendance de vendre ses bijoux est apparue en 2008, lorsqu’au plus fort de la crise économique et immobilière, le prix du métal précieux jaune avait flambé.
Aujourd’hui, les professionnels ont de quoi être dépités car les particuliers, pour la plupart, vendu leur “stock” de vieux bijoux, montres, dents en or ces deux dernières années, attirés par les hausses vertigineuses du cours. Ce dernier ne varie désormais plus de façon aussi importante et les particuliers ne ressentent plus d’empressement à passer le seuil d’une agence de rachat d’or.
Ce ralentissement du marché s’explique également par le fait que, depuis août 2011, les professionnels du secteur ne peuvent plus payer leurs clients en espèces et doivent donc le faire par chèque, virement bancaire, etc. Une partie de la clientèle des agences de rachat d’or renonce pour cela à vendre leurs bijoux : les voleurs bien sûr, mais aussi les personnes qui sont “interdit bancaire”.
Par ailleurs, les particuliers ont d’autres préoccupations en tête que de vendre leurs bijoux, comme l’élection présidentielle, même si le ralentissement du marché de l’or ne s’observe pas uniquement en France.