Depuis la crise financière de 2008, le cours de l’once d’or n’a eu de cesse de grimper, quadruplant en dix ans.
Cette tendance haussière se prolonge actuellement puisque l’or sert historiquement de valeur refuge, rôle aujourd’hui renforcé en raison des incertitudes pesant sur la zone euro et sa crise obligataire. Pour autant, ne s’agit-il pas là d’une hausse artificielle ?
Bien qu’éprouvant un actuel ralentissement, la tendance haussière du cours de l’or continue (source : Scotiabank), et ce en dépit d’une baisse du cours de l’argent, dont l’évolution a pourtant été étroitement liée à celle de l’or durant les quatre dernières années. Il ne s’agit manifestement là que d’un baisse conjoncturelle, qui pourrait bien profiter aux investisseurs.
En effet, malgré une certaine amélioration, la crise de la dette en zone Euro n’est toujours pas réglée et a même été fraichement ravivée par la chancelière allemande Angela Merkel, évoquant une nouvelle dévaluation de la dette grecque. La semaine dernière, le gouvernement grec a d’ailleurs dévoilé un nouveau plan de rachat de sa dette, au cours duquel il rachèterait ses obligations à un prix inférieur à leur valeur faciale. Ces annonces ne sont pas sans effets sur les marchés, qui avaient déjà anticipé la hausse de l’or par rapport à l’euro lors de la restructuration de la dette grecque, effectuée en juin 2011.
Bien qu’une telle restructuration soulage la Grèce et plus généralement la zone euro à moyen terme, elle contribue essentiellement à éroder la confiance des marchés à court terme, donc à favoriser des valeurs refuges telles, dont le métal jaune. Ce dernier étant également utilisée par les banques centrales en garantie, la valeur de cette dernière n’est pas prête de décliner. Par ailleurs, la demande d’or augmente dans les pays émergents, qui développent leur secteur de la joaillerie, facteur contribuant à la hausse de sa valeur à long terme.