La bouteille de soda qui accompagne parfois nos repas parait anodine, mais ses conséquences sur la santé sont bien plus sérieuses qu’il n’y paraît. Une accumulation silencieuse de graisse abdominale pourrait en être l’une des conséquences les plus préoccupantes.
Un constat alarmant sur la graisse viscérale
Une série d’études récentes, notamment menées par des chercheurs du National Heart, Lung and Blood Institute avec le soutien de Harvard et de Tufts University, fait état d’un lien étroit entre la consommation régulière de boissons sucrées et l’accroissement durable de la graisse viscérale, cette masse grasse nichée autour de nos organes internes.
Le sujet avait également été abordé dès 2015 par des chercheurs de Stanford. À l’époque, ils insistaient sur la nécessité de réglementer les sodas pour freiner l’épidémie d’obésité (Stanford FSI). Mais les recherches plus récentes viennent préciser les effets sur la graisse spécifiquement abdominale.

Une progression mesurée, mais conséquente
Durant six années, une cohorte de plus de 1 000 adultes a été scrutée. Les résultats sont précis : ceux qui consommaient une boisson sucrée par jour ont accumulé 707 cm³ de graisse viscérale, contre 658 cm³ chez les non-consommateurs, selon les données publiées sur santelog.com.
Mais c’est surtout chez les gros consommateurs (+1 boisson sucrée/jour) que l’effet est le plus marqué, avec une augmentation de la masse abdominale d’environ 30 %. Les mécanismes en jeu sont désormais mieux compris. Le fructose très présent dans ces boissons provoque des pics d’insuline, stimulant le stockage des graisses autour des organes. À terme, cela favorise une résistance à l’insuline, un terrain propice au diabète de type 2.
« Je buvais du soda tous les jours sans trop y penser. Puis j’ai pris du ventre, mais bizarrement, sans grossir vraiment ailleurs. Mon médecin m’a expliqué que c’était de la graisse viscérale. J’ai arrêté depuis. Ma tension s’est stabilisée », raconte Alain, 52 ans, cadre commercial à Lyon.
Risques accrus de maladies métaboliques
La graisse abdominale n’est pas qu’esthétique. Elle est corrélée à plusieurs maladies chroniques. Une méta-analyse relayée par le CERIN révèle un risque accru de 76 % de diabète de type 2 chez les individus consommant plus de 200 ml de boissons sucrées par jour. Les chiffres sont tout aussi parlants pour le cœur : selon une étude rapportée par BFMTV, les consommateurs quotidiens auraient entre 18 à 31 % de risque en plus de développer une pathologie cardiovasculaire.
Fréquence | Impact estimé sur la graisse viscérale |
---|---|
Jamais ou occasionnellement | 658 cm³ |
1 boisson/jour | 707 cm³ |
+1 boisson/jour | +30% de graisse viscérale |
Le débat sur les boissons light
Face à ces constats, certains se tourneraient volontiers vers les sodas dits « light ». Selon edulcorants.eu, ces produits n’augmenteraient pas la graisse abdominale de manière significative. Mais le débat reste vif : des voix s’élèvent pour dénoncer d’autres effets liés aux édulcorants sur le métabolisme. Pour l’heure, les données restent moins alarmantes que celles concernant les boissons sucrées classiques.
Privilégier l’eau, mais aussi d’autres alternatives
Boire plus d’eau semble évident, mais d’autres habitudes peuvent aider à réduire cette graisse profonde. Les boissons non sucrées comme le thé, les tisanes ou même l’eau pétillante sans sucre peuvent être des alliées. Elles n’entraînent ni pics glycémiques ni effet métabolique délétère à long terme.
- Eau plate ou pétillante, nature
- Infusions sans sucres ajoutés
- Thé vert riche en antioxydants
- Jus de légumes (avec modération)
Quels sont les effets des boissons sucrées sur la santé à long terme ?
À long terme, elles augmentent considérablement les risques de diabète de type 2, d’hypertension, de maladies cardiovasculaires, mais aussi de syndrome métabolique. Ce sont des pathologies dites silencieuses, qui s’installent progressivement avec l’accumulation de graisse autour des organes.
Comment la consommation de sodas light se compare-t-elle à celle des sodas sucrés ?
Les sodas light n’auraient pas le même effet sur la graisse viscérale. Aucune étude ne montre qu’ils en favorisent le stockage. Néanmoins, des incertitudes demeurent concernant leur action sur l’appétit ou la sensibilité à l’insuline en cas d’usage fréquent.
Quelles sont les alternatives les plus recommandées pour éviter la graisse abdominale ?
L’eau reste la meilleure boisson. Les infusions, le thé vert ou l’eau aromatisée maison (avec citron ou menthe, par exemple) sont de bonnes alternatives. Un verre de jus de fruit occasionnel peut être acceptable, en évitant le cumul avec d’autres sources de sucre.
La consommation occasionnelle de boissons sucrées est-elle vraiment sans risque ?
Boire une boisson sucrée une fois par semaine n’a pas montré d’effet significatif sur la graisse viscérale dans les études disponibles. Mais le risque vient souvent de la régularité : une petite canette quotidienne suffit à déclencher les processus physiologiques évoqués précédemment.
Quels sont les autres facteurs qui influencent l’accumulation de graisse abdominale ?
Outre les boissons sucrées, une alimentation riche en graisses saturées, le stress chronique, un manque de sommeil ou un mode de vie sédentaire sont des contributeurs majeurs. L’âge et les variations hormonales, chez les femmes notamment, jouent aussi un rôle.