Le 20 octobre dernier, une enquête immédiate s’est déroulée à Londres lors du LME Seminar. Les participants ont profité de cette occasion pour désigner les métaux de base ayant les meilleures perspectives en 2015.
D’abord, il y a le zinc, ensuite, l’aluminium qui bénéficie des plus solides fondamentaux selon eux. Les deux analystes responsables de la présentation sur le métal léger, David Wilson de Citi et Nick Brown de Natixis partagent également cet avis.
En effet, tant que la demande d’aluminium reste solide, la Chine va pouvoir continuer à produire et exporter du métal léger, voire même jusqu’à en vendre au Mexique. Par ailleurs, le pays a mis au point des technologies modernes qui bénéficient de charbon-vapeur beaucoup moins onéreux pour leur énergie, ces nouvelles capacités s’opèrent principalement dans l’Ouest du pays. Comme l’Indonésie est en interdiction d’exportations de bauxite, le prix par tonne a connu une hausse de 20 dollars en Australie.
L’avis des analystes face à la situation
En Chine, « c’est bien le coût de l’énergie qui est le facteur majeur des coûts de production de l’aluminium » et ce, plus que la bauxite et l’alumine avance David Wilson. Ces coûts s’élèvent à 48% du coût de production total de l’aluminium. Pour le cas de l’Europe et l’Amérique du Nord, le budget dédié à l’énergie a diminué de 30% suite à la fermeture des capacités les moins efficientes. En outre, le coût total occasionné par la production d’une tonne de ce métal léger se rapproche du coût marginal, soit, le coût de production des 10% de capacités ayant les coûts les plus élevés affirme l’analyste.
De son côté, Nick Brown souligne que « les fondamentaux de l’aluminium commencent à s’améliorer comme en témoigne le premier déficit du marché depuis huit ans qui devrait apparaître en 2014 ». Face au ralentissement des offres, la demande a su maintenir un bon niveau, ce qui est une conjoncture favorable aux prix. Cependant, les aluminiers Chinois ont renforcé leur production tout en augmentant leurs exportations avec des marges plus élevées. Selon les estimations de Nick Brown, la Chine devrait modérer l’augmentation de capacités, car l’inflation risque de pousser les cours à la hausse une fois que le pays aurait épuisé son stock.