La Bourse des métaux de Londres ou London Metal Exchange a adopté un changement de grande envergure dans son système de stockage.
Cette décision a été prise juste après la démission de son ancien directeur général, Martin Abbot. Rappelons que le LME a été racheté par la Bourse de Hong-Kong l’an dernier.
Cette réforme serait en mesure d’accélérer la livraison des métaux. Une attente qui ne réjouit guère la clientèle. La livraison de certain métal comme l’aluminium peut prendre jusqu’à une année. Cependant, les stocks mondiaux de ce métal industriel étaient à son summum historique à la fin du mois de juin. Les réserves s’élèvent à 1.5 million de tonnes alors que la moitié serait en attente de livraison. Une situation déplorable.
Les revers de l’ancien système de stockage
Effectivement, l’ancien système de stockage avait ses revers. Nombreux sont les méfaits occasionnés pas son dysfonctionnement. Les industriels ont du mal à accéder au marché tout en payant une somme importante avant d’obtenir le métal. De ce fait, les industriels sont mécontents et critiquent les primes records qu’on leur réclame.
L’année 2012, le LME a sollicité les gérants des entrepôts d’augmenter la quantité en tonne à livrer quotidiennement. Pourtant, cette action s’avère être insuffisante pour désengorger. Selon les analystes, la première Bourse de métaux mondiale se doit de prendre d’autres mesures pour éradiquer ce problème.
Des conséquences sur le marché des métaux
Cette tendance à réformer le système de stockage affecte évidemment le marché des métaux. Les conséquences pourraient même être de taille. La proposition comporte également des menaces importantes dans sa réalisation : « Les régulateurs vont vérifier qu’il n’y a pas de risques de manipulation », souligne un bon connaisseur du nouveau système à adopter.
De leur côté, les entrepôts vont rester sur leur garde vu que les revenus locatifs pourraient subir une baisse. Ceux qui survivent des primes voire les producteurs d’aluminium seraient les principaux perdants dans cette histoire.